Contexte :
Les chiffres relatifs à l'érosion de la biodiversité sont toujours plus alarmants. Les populations de vertébrés ont chuté de 68 % entre 1970 et 2016, révèle le nouveau rapport Planète vivante publié ce jeudi 10 septembre par le WWF. Or, les variations de populations d'espèces constituent un indicateur majeur de la santé globale des écosystèmes.
« Soixante-quinze pour cent de la surface terrestre libre de glace a déjà été considérablement altérée, la plupart des océans sont pollués et les zones humides ont perdu plus de 85 % de leur superficie », rapporte l'ONG.
Indice en deçà de la limite inférieure de sécurité
Parmi les indices analysés, figure l'indice « Intégrité de la biodiversité » qui mesure la capacité des écosystèmes à fournir des bénéfices aux populations, ou services écosystémiques. L'indice moyen mondial, établi à 79 %, est bien en deçà de la limite inférieure de sécurité fixée à 90 %. Et il continue de baisser, en particulier en Afrique. Cet indice était déjà très faible dans certaines régions, comme l'Europe occidentale, où les terres sont utilisées de manière intensive depuis très longtemps. « Ce qui laisse supposer que la biodiversité terrestre de la planète est déjà dangereusement compromise », conclut le WWF.
D'autres indicateurs sont tout aussi alarmants. Les études de long terme sur les insectes, qui existent surtout en Europe et en Amérique du Nord, révèlent « une diminution extrêmement rapide, récente et continue du nombres d'insectes, de leur répartition ou de leur poids global ». Le déclin touche également le règne végétal. « Le nombre d'extinctions connues de plantes est deux fois plus élevé que celui des mammifères, des oiseaux et des amphibiens réunis », ajoute l'ONG.
Source : https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-effondrement-menace-securite-alimentaire-rapport-planete-vivante-wwf-36072.php4