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Les pucerons

Le 27/04/2021 0

Le puceron est un des désagréments les plus fréquent au jardin et en agriculture. On voit sur les réseaux sociaux et les forums de jardiniers de plus en plus de questions à son sujet afin de le réguler naturellement. Cependant, 90% des réponses sont données pour des traitements soit chimiques, soit naturels et mal adaptés, soit naturel et non efficaces. En effet, quand l'on fait du jardin naturel le traitement n'est pas suffisant, il ne fait que gérer une conséquence.

En agroécologie, pour bien gérer ce problème, il faut réfléchir au mode de vie du ravageur, se poser des questions pour arriver à une réponse de gestion.

Qu'est ce qu'un puceron?

Les pucerons sont de petits insectes mesurant généralement entre 1 et 4 mm. Ils peuvent être verts, roses, rouges, noirs, bruns, bleus, jaunes ou bien encore bleuâtres.

Ils possèdent des antennes situées entre les deux yeux. Leurs pièces buccales forment un rostre ou proboscis. Celui-ci est tenu sous le corps lorsque l'insecte ne se nourrit pas.

Le thorax porte six pattes. La plupart des pucerons adultes sont aptères (sans ailes), exception faite de certains mâles, ainsi que de certaines femelles appelées à changer de plante hôte. Leurs ailes sont transparentes et membraneuses. Les antérieures sont plus grandes que les postérieures.

À l'extrémité de l'abdomen se trouve la cauda (sorte de queue) qui sert à diriger l'écoulement du miellat, substance sucrée qui sort de l'anus des pucerons. Chez plusieurs espèces de pucerons, on trouve sur l'abdomen deux structures en forme de tubes : les cornicules.

C'est un insecte de la super-famille des Aphidoidea qui regroupe plus de 4000 espèces. Parmi ces espèces, environ 250 sont des nuisibles agricoles ou forestiers, généralement connues sous le nom de « pucerons ».

L'une des espèces ravageuses les plus connues est le phylloxéra, qui a atteint la quasi-totalité du vignoble français au XIXe siècle.

 

 

Quel est son cycle de vie ?

Les pucerons sont des insectes vivipares amétaboles : le puceron juvénile est semblable à l'adulte. Pour terminer sa croissance, il subit au plus 4 mues.

Il existe deux types de reproduction chez les pucerons :

la parthénogenèse, vivipare, qui a lieu du printemps au début de l'automne avec des populations uniquement femelles ;

la reproduction sexuée, ovipare, qui prend place à la fin de l'automne avec l'apparition de mâles.

Si on explique mal le déclenchement de l'apparition des mâles, on sait en revanche qu'il leur manque un chromosome sexuel, d'où sexuation masculine. Les œufs issus de la fécondation sont ensuite pondus dans la terre où ils passeront l'hiver tandis que les derniers adultes de l'année meurent lors des premiers froids. En naîtront des pucerons uniquement femelles au printemps qui recommenceront le cycle annuel.

Pourquoi viennent ils manger nos plantes ?

- La première cause de la prolifération des pucerons sur vos cultures, c’est l’excès d’azote et l'excès d'humidité. Ils ne viennent pas sur les plantes par hasard et se guident à l'odeur. 

Une plante qui présente un excès d'azote va pousser de manière rapide et vigoureuse, mais va transpirer excessivement. Elle va également manquer de minéraux plus complexes et donc produire des sucres beaucoup plus simples dont l'odeur attire les pucerons.

Une plante nourrit de façon équilibrée produira des sucres riches en tanins et antioxydants qui ne sont pas comestibles pour le puceron.
 

 

- La deuxième cause de prolifération est le manque de prédateurs.

Souvent les jardins d'agrément ou potager sont très artificialisés et ne présentent aucun gîte pour les auxiliaires hors les pucerons sont beaucoup moins difficile, ils pondent dans la terre.

Pour cela, il suffit de consacrer des petites zones pour nos mangeurs d'insectes. Un bout de prairie naturelle pour les petites guêpes parasitoïdes, Du bois mort pour les chrysopes et les coccinelles ou bien des nichoirs spécialisés que l'on trouve aujourd'hui dans le commerce. Les oiseaux se nourrissent également de pucerons comme, le moineau friquet ou le grimpereau des jardins.

- La troisième est fréquemment une conséquence de tailles excessives et trop violentes, cassant le flux de sève. L'arbre fait donc une surréaction en produisant beaucoup de jeunes pousses et pompe beaucoup d'eau et d'azote. 

Comment éviter la prolifération ?

Trois axes simples :

- Si mes plantes commencent à être attaqué, je vais d'abord observer ce qu'il se passe au niveau du sol. Pour éviter l'excès d'azote et d'humidité, je vais biner pour aérer la couche superficielle du sol et faire s'évaporer l'excès d'eau et dégazer le surplus d'azote. 

- Deuxièmement, je vais nettoyer manuellement ou mécaniquement, au jet d'eau, mes plantes, mais je vais en laisser une ou deux se débrouiller afin d'attirer de potentiels auxiliaires.

- En dernier recours, je vais utiliser une préparation légèrement savonneuse et huileuse pour calmer l'infestation.

- Dernièrement, je vais faire en sorte de créer des gîtes à auxiliaires afin que cela ne se reproduise plus. Planter des arbustes locaux, laisser de la prairie, poser de vielles souches, etc.

On voit bien, avec l'expérience, en agroécologie, que la réponse à une invasion n'est pas dans un premier temps le traitement, mais plutôt une réflexion sur l'écologie des insectes en présence. Cela est valable également pour les maladies fongiques et les cochenilles qui se comportent comme les pucerons.

Si l'on doit absolument traiter pour sauver sa récolte, en sachant tout cela, l'utilisation de purin d'ortie est fortement déconseillée. En effet, le purin d'ortie est très chargé en azote et ne fera, par la suite, qu'aggraver le problème.

On peut pareillement trouver du puceron sur des arbres atteint de maladie fongique comme la cloque. Je vous encourage à lire le précédent article à ce sujet, car dans ces cas-là, les insectes ravageurs ne sont que la deuxième conséquence de la maladie et il ne sert à rien de les traiter >>>>>> http://jardinsaunaturel.e-monsite.com/blog/la-cloque-du-pecher-comprendre-et-agir.html

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jardin écologie biodiversité climat pays catalan

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